plantation-choix du terrain

Article présenté ici dans le cadre du programme Olea 2020

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Choix du terrain

 

Vérifier le classement de la parcelle en zone agricole auprès du plan d’occupation des sols : il est possible de revoir le classement d’une parcelle située en zone verte à condition d’apporter la preuve que la parcelle était auparavant cultivée.

A la première visite sur le terrain, il est important de prendre les renseignements globaux sur la parcelle dont :

  • La surface ?
  • La disponibilité de la parcelle ?
  • L’historique de la parcelle ?
  • La labellisation de la parcelle : AB ou pas ? si oui, depuis combien de temps ?
  • La catégorie éventuelle de la parcelle : Natura 2000, NDS (voir PLU)
  • L’analyse de sol si elle a été faite ? si oui, depuis combien de temps ?
  • Que font les agriculteurs à proximité ?

 Dans un 2e temps, il est important de surveiller les points suivants :

  • L’exposition : au vent, au soleil
  • Les chemins d’accès
  • Les bordures : haies, chemin, routes…
  • Le sol : profondeur et propriétés (profil et analyse)

 

Car implanter une oliveraie dépend des caractéristiques physiologiques de l’olivier, espèce méditerranéenne par excellence. Il est donc préférable de :

  • Choisir la zone de production méditerranéenne : en effet l’olivier présente une meilleure productivité dans la zone traditionnelle oléicole, même si quelques oliveraies naissent expérimentalement dans de nouveaux territoires (Aquitaine par ex)
  • Éviter les zones particulièrement gélives (bas-fonds, bord de rivière, altitude élevée…) : les dégâts dus au froid peuvent apparaître à partir de -8°C sur les jeunes oliviers, et -12°C sur les arbres plus âgés. Cependant, les oliviers adultes supportent des températures pouvant descendre jusqu’à -20°C.
  • Éviter les terrains humides dans lesquels l’eau circule très lentement. Le dicton dit : « l’olivier aime l’eau qui passe sur ses racines et déteste l’eau qui stagne ». Les sols comportant des graviers ou des cailloux (sols filtrants) seront préférables à des sols trop argileux (sols asphyxiants).
  • Eviter les zones à brouillard ou atmosphère humide (risque accru de sensibilité aux maladies du feuillage) et surtout en période de floraison (mai-juin : mauvaise pollinisation) notamment les plaines de bord de mer si sujettes aux entrées maritimes
  • Privilégier les terrains bénéficiant d’un fort ensoleillement : (pentes orientées au sud des coteaux et piémonts par ex) car l’olivier est une plante héliophile. Délaissez les zones d’ombre (ubac à forte pente, proximité de haies de haut jet au sud…).
  • Envisager l’implantation de l’irrigation : même si l’olivier est réputé pour produire en conditions sèches. Cependant l’irrigation permet d’accroître la productivité des arbres et est obligatoire pour la production d’olives destinées à la confiserie, les olives de table.
  • Tolérance à l’acidité du sol: l’olivier n’est pas particulièrement sensible au pH du sol (mesure de l’acidité). Toutefois, des blocages nutritionnels peuvent apparaître en sols franchement acides ou alcalins. Le pH peut être corrigé par des amendements calcaires (pour les sols acides) ou organiques (pour les sols alcalins). De plus, le choix des variétés se portera davantage sur les variétés traditionnelles locales : Olivière dans les sols acides du Roussillon, Aglandau dans les sols alcalins de la vallée de la Durance, …

D’un point de vue sanitaire :

  • Éviter les terrains dans lesquels le pourridié est présent (voir le site de l’INRA). En cas d’arrachage d’arbres ou de vignes, un soin particulier sera apporté à l’élimination des racines.
  • Éviter les terrains ayant connu des précédents culturaux de type arbres fruitiers à noyau (abricotier, amandier, pêcher…), cucurbitacées (melon, concombre, courges…) et solanacées (pomme de terre, tomate, aubergine, poivron…). Ces cultures entretiennent la présence du Verticillium dahliae dans le sol.
  • Privilégier l’environnement de la parcelle : garant de la biodiversité. Haies composites, bosquets et zones enherbées, infrastructures agroécologiques, point d’eau sont autant de zones écologiques d’intérêt participant à l’équilibre biologique de l’oliveraie.