Classification de l’olivier

CLASSIFICATION

RÈGNE : Plantae

CLASSE : Magnoliopsida

ORDRE : Scrophulariales (Cl. Classique)

Lamiales (Cl. Phylogénétique)

FAMILLE : Oleaceae

GENRE : Olea

NOM BINOMIAL : Olea europaea

Sous-espèces et variétés

L’espèce Olea a longtemps été subdivisée en deux sous-espèces, Olea europaea var. europaea pour l’olivier domestique, et Olea europaea var. sylvestris (Mill.) Lehr pour l’oléastre, ou olivier sauvage. Cette subdivision est devenue obsolète, divers travaux ayant montré l’absence de frontière entre les populations sauvages et les populations cultivées, aussi bien sur le plan génotypique que phénotypique, pour l’olivier européen Olea europaea europaea, sous espèce principale du complexe Olea europaea. Il existe cependant cinq autres sous-espèces : Olea e. laperrinei, Olea e.cerasiformis, Olea e. guanchica, Olea e.maroccana, et Olea e. cuspidata.1

Il existe donc actuellement deux grandes populations d’oliviers (Olea europaea subsp. europaea) :

  • les populations sauvages qui possèdent une grande diversité génétique,
  • la population constituée des variétés cultivées, dont le polymorphisme est beaucoup plus faible, bien que le nombre d’individus soit très important.

Bien que le terme conforme pour les arbres cultivés soit cultivar, la grande majorité des documents traitant de l’olivier parle de « variétés ». Il se trouve d’ailleurs que certaines variétés, comme Galega au Portugal, présentent encore aujourd’hui une hétérogénéité correspondant au véritable sens botanique du mot variétés. Il y a actuellement plus de 2000 variétés d’olivier recensées dans le monde et chaque pays privilégie certains cultivars.

Les variétés d’olivier sont apparues avec la domestication lorsque les humains ont cherché à multiplier les arbres qui leur donnaient le plus de satisfaction parmi ceux que leur environnement naturel leur présentait. Les nouvelles variétés se forment par la reproduction sexuée. Un plant issu de la germination d’un noyau aura des caractéristiques propres et originales, même s’il provient d’une autofécondation. Un noyau d’olive provenant d’une variété cultivée ne donne pas forcément une variété intéressante, et donc n’accède pas forcément au rang de variété. On trouve ainsi dans les vergers anciens de nombreux oliviers n’appartenant à aucune variété répertoriée. L’accès au rang de variété de l’un de ces arbres ne se fait que si on le multiplie par voie végétative et que l’on donne un nom à cet ensemble. La création de nouvelles variétés performantes peut être organisée en choisissant judicieusement les parents par le contrôle de la pollinisation, puis en suivant les performances qualitatives et quantitatives d’un grand nombre de descendants.

L’ensemble des variétés actuelles résulte de toutes les domestications ainsi que de la reproduction sexuée de l’olivier à l’état domestiqué, sous la pression sélective de l’utilisation humaine. Ainsi, les variétés les plus performantes pour la production d’olives et d’huile sont multipliées, alors que les variétés moins performantes sont délaissées et oubliées. On peut toutefois dire que l’olivier est toujours en cours de domestication, car certaines variétés actuellement cultivées sont directement issues des oliviers sauvages, comme les variétés corses « Sabine » et « Capanacce ».

Il existe plusieurs modes, permettant de conserver le genotype et ainsi les caractéristiques choisies au départ:

– le bouturage.

– le souquet ou drageons.

– la greffe.

De nouvelles variétés apparaissent par reproduction sexuée ou par mutation clonale (en reproduction végétative).

Notes

1. Breton C. Reconstruction de l’histoire de l’olivier et de son processus de domestication, Thèse de doctorat, 2006